“Tout a commencé quand Anne Delrez hérite des photos de son grand-oncle. Elle y découvre une fascinante vie de photos mises en parallèle avec celles de son grand amour.”
“Tout a commencé quand Anne Delrez hérite des photos de son grand-oncle. Elle y découvre une fascinante vie de photos mises en parallèle avec celles de son grand amour.”
“Plusieurs personnes ont proposé de m’y héberger, aussi nous nous retrouvons tous dans un bistrot.”
“Le soir, son mari Sergey me fait une démonstration de yoga toumo, en faisant des exercices durant 25 minutes sous une température de -7°C.”
Mercredi dernier, à Colmar. J’attends sagement Maëva, mon hôtesse du jour, dans un pub irlandais de la Grand-Rue. Elle doit rentrer un peu tard d’un déplacement professionnel. Un garçon tout juste sorti de l’adolescence m’offre une bière ; il vient de débuter sa carrière de gendarme, dans la vallée du Munster. Il a un peu trop bu et décline sa profession à qui veut bien l’entendre. Des types du bar le regardent d’un œil patibulaire. Maëva arrive à point nommé avant que la situation ne s’envenime.
Maëva, son truc, c’est la biodynamie. Elle travaille depuis quelques mois pour Demeter, une association chargée de certifier les agriculteurs travaillant sous ce label. Avant cela, elle s’est beaucoup cherchée : après des études d’ingénieur agronome classiques, elle n’avait appris que des méthodes d’agriculture conventionnelle, dopée aux pesticides. Elle n’arrive pas à faire semblant, à trouver sa place dans un système auquel elle ne croit pas. Alors elle plaque tout pour un voyage en Inde. Durant un mois et demi, là-bas, elle a travaillé dans une ferme internationale, et a appris des techniques alternatives. En rentrant, elle a une idée précise du chemin à suivre : elle rejoint Terre et Humanisme, le mouvement créé par Pierre Rabhi, puis postule finalement chez Demeter.
Devant quelques tisanes relevées de miel de sapin, elle va m’expliquer avec passion les bases de ce courant de pensée créé par Rudolf Steiner, un philosophe autrichien fondateur de l’anthroposophie. Ce n’est pas la première fois que j’entends ces termes, depuis le début de mon voyage. Luc notamment, dans le Gers, m’avait dit utiliser certaines techniques issues de la biodynamie. Au début, il n’y croyait pas, et avait essayé “pour voir” : réaliser un vortex en brassant durant une heure une préparation à base d’insectes morts, cela ne pouvait pas le débarrasser des nuisibles. Et pourtant, contre toute attente, cela a fonctionné. Alors, depuis, il continue.
Maëva m’énumèrera d’autres techniques du genre, à la limite de l’ésotérisme. Les résultats sont là : les légumes certifiés par Demeter sont plus bio que bio. Aucun produit chimique n’intervient durant leur cycle de vie. Le lendemain midi, elle me propose une démonstration concrète en m’emmenant au marché couvert de Colmar. Un stand est dédié à la biodynamie ; les fruits et les légumes y sont en effet magnifiques, et délicieux.
Nous pousserons la balade dans Colmar, qui m’a enchanté avec ses canaux et ses maisons à colombages. Ce jour-là il y fait très froid, le thermomètre passe régulièrement en-dessous de -5°C. En sortant de la ville pour partir vers les Vosges, le panorama est surréaliste avec ses vignes gelées et ses arbres enneigés.
Vous pouvez désormais retrouver les articles de presse publiés sur Un Tour en France via le menu du site.
Et cette semaine, retrouvez la chronique qu’Hervé Pauchon était venu enregistrer dans le Champsaur, tous les jours entre 10h50 et 11h sur France Inter.
“Les deux me parlent de leur passion pour la pâtisserie en général, et pour le chocolat en particulier.”
(j’ai ralenti le rythme des publications suite à un gros coup de froid, mais je reprends de plus belle dès la semaine prochaine. Merci pour vos encouragements !)
“Clément a rencontré Gabin dans un salon de la guitare, à Paris ; il est tombé amoureux d’un modèle pour le moins original.”
“L’expérience est troublante, et certaines des phrases et des gestes de Romuald trouvent écho en moi.”
Jeudi matin je me réveille chez Muriel, à Corcelles-les-Arts. Nous nous délectons pour le petit-déjeuner du cadeau de Cyrille : il a préparé une grosse douzaine de crêpes pour mon hôtesse du jour.
La veille Muriel avait cuisiné un repas exquis, arrosé d’un excellent Beaujolais. Elle connaît à la perfection les vignes de la région et les faisait visiter aux voyageurs avant un accident de santé, l’hiver dernier. Il y a quelque chose de touchant dans l’accueil de Muriel : elle a revêtu une jolie parure de bijoux, passé une bonne partie de l’après-midi à cuisiner pour moi. Elle m’avoue que depuis ses soucis de santé elle n’avait encore reçu personne ici.
L’après-midi, après un arrêt à Meursault – célèbre pour avoir accueilli le tournage de la Grande Vadrouille – elle me propose une visite de Beaune. L’endroit est truffée de caves à vin et de restaurants étoilés. Une statue de Bruno Catalano, l’un de mes artistes contemporains favoris, trône sur l’une des places principales. Mais ce sont ses toits qui me surprennent. Des motifs bariolés composés de tuiles vernissées constellent le ciel de la ville. L’édifice le plus remarquable est sans conteste l’Hôtel-Dieu. Une vente aux enchères se tient ici chaque année. Des bouteilles de prestige, produites sur les terres des hospices de Beaune, y sont achetées à prix d’or par de riches amateurs. Le bénéfice permet de faire tourner l’hôpital de la ville, ainsi que deux structures pour personnes âgées.
“La 2CV, c’est fédérateur. Sur notre passage, tout le monde nous sourit et nous fait des signes de la main.”